Quand les chiffres parlent d'eux mêmes

Publié le par Ludovic



       Avec la crise financière qui s'est abattue sur le monde ces dernières semaines, les médias nous assomment avec des quantités de chiffres dont le nombre de zéros est tellement élevé que ma vieille calculette Texas instruments Ti-30X Collège n'arrive plus à suivre. Des chiffres bien loin de notre quotidien qui donne le vertige, mais qu'il est tout de même intéressant de comparer :

    Petit retour en arrière , en janvier dernier, la presse titrait sur l'affaire Kerviel / Société Générale, le trader alors médiatisé faisait perdre à la banque 5 milliards d'euros.

    11 septembre 2001, les Etats-Unis sont attaqués sur leur territoire, et pour redonner du baume au coeur, le gouvernement décide de faire plaisir aux Américains et de leur permettent de devenir propriétaires même si ils n'en ont pas les moyens, en incitant les banques à prêter de l'argent quasiment à taux zéro, sept ans plus tard, plus personne ne peut rembourser, des milliers d'individus sont expulsés et par une magouille financière au départ bien ficelée, c'est toute l'économie qui s'écroule entrainant des pertes faramineuses:

      Le 10 septembre dernier on apprenais la faillite de la banque Lehman Brothers aux Etats-Unis après avoir perdu 3,9 milliards de dollars. Toutes les banques américaines sont touchée et la Chambre des Représentants américaine vote le plan Paulson pour venir en aide, un plan d'action qui s'élève à 700 milliards de dollars.


       Le Fond Monétaire International (FMI) évalue aujourd'hui à 1 400 milliards de dollars les pertes potentielles des banques mondiales.

       Il y a deux jours, nous apprenions que la Caisse d'Epargne perdait 600 millions d'euros lors d'un "incident" financier sans réelle importance d'après les dirigeants, quelques noisettes seulement sont tombées de la cachette de l'écureuil.

    La crise financière a aussi touché les particuliers et le magazine Forbes a dû en urgence revoir son classement des plus grosses fortunes américaines, puisque malheureusement pour lui, Bill Gates n'est plus l'homme le plus riche des Etats-Unis, avec la crise sa fortune est passée de 57 à 55.5 milliards de dollars.

    Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a quant à lui lancé une initiative nommé "Fill The Cup" (remplissons la tasse) qui cherche à collecter des dons pour nourrir les 59 millions d'enfants des pays en voie de développement qui vont à l'école le ventre vide et selon le PAM nourrir ces 59 millions d'enfants coûterait seulement 3 milliards de dollars tandis que 1,2 milliard permettrait d'offrir un repas à 23 millions d'enfants des 45 pays les plus pauvres d'Afrique.
    Citons encore quelques chiffres donné par ce programme, 25 cents suffisent pour donner à un enfant une tasse de porridge, de riz ou de haricots et 1 euros (1,5 dollars) nourri un enfant scolarisé pendant une semaine.

    Toutes ces sommes sont colossales quoique que les dernières un peu moins, et toutes ne rentrent pas dans ma vieille calculette, leur seul différence réside dans l'équation homme/argent. Dans un cas les sommes d'argent sont astronomiques et le nombre d'individus qui en profitent, qui les manipulent,qui les jouent et qui les perdent est dérisoire, dans l'autre cas,  les chiffres les plus élevés sont ceux répertoriant les individus qui ont faim et c'est cette fois les sommes d'argents qui sont insignifiantes.

    Le calcul est pourtant simple, encore faut-il si intérresser.


    
        

Publié dans Société

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